Bienvenue aux wagons citernes construits à Cologne en 1935.

L'association ATTCV a acheté trois wagons citernes à la Marine Nationale afin de les préserver de la destruction. Ces wagons ont été construits en 1935 dans les usines Talbot près de Cologne (Allemagne). Ils font certainement partie d'une prise de guerre et étaient utilisés par la Marine Nationale pour amener les combustibles du dépôt aux bateaux dans le port militaire de Toulon.

Ce matériel n'étant plus autorisé à rouler sur les voies exploitées par la SNCF, il a été livré par la route.

C'est l'histoire de son déchargement que nous nous proposons de vous raconter par images.

Tout d'abord il faut préparer la grue dans les lueurs matinales:

De gauche à droite, vous pouvez voir la Caravelle modernisée X4590 encore taguée de son séjour de 24 heures à Aubagne, puis le Picasso de l'Association X3976 et à l'arrière vous pouvez apercevoir la Caravelle X4567 et sa remorque XR8360. Au milieu trône la grue prête à oeuvrer et à droite, sur le bas-côté, la voiture du président.

Après des minutes interminables d'attente, les camions pointent leur nez venant de Besse, la traversée de Carnoules leur étant interdite :

Belle caravane !

De toute façon plus rapide que par le fer et surtout à l'heure.

Notre ami Joël, artisan de l'acquisition, contrôle l'arrivée des camions.

Chaque camion devra rentrer dans le dépôt en marche arrière pour chaque déchargement. Le premier camion se positionne pour reculer, les autres vont attendre sur la chaussée :

Sur cette photo vous pouvez apercevoir, à droite de la grue, les deux wagons couverts de l'Association.

Le premier camion recule :

Les fils téléphoniques et le poteau rendent l'opération délicate. Une corde est tendue entre le point le plus haut de la citerne et le tracteur routier. Son rôle est de relever les fils téléphoniques qui surplombent la route. Quelques uns sont néanmoins arrachés. Edmond observe avec intérêt la manoeuvre.

La grue va entrer en action, les élingues étant maintenant accrochées au wagon N°3 :

Le wagon est maintenant en l'air :

Le plus étonnant c'est que quatre petits brins d'acier arrivent à soulever une telle masse sans se briser.

Ce n'est pas tout, il faut mettre le wagon sur les rails correctement :

La wagon n'en fait qu'à sa tête. Il va falloir de la persuasion. Les aides grutiers s'activent.

Et le résultat est presque là :

Attention de ne pas tomber dans la fosse. Sur cette photo vous avez une belle vue sur le Picasso et la Caravelle. Derrière celle-ci est garé le Fauvet Girel 150Cv. La colline dans le lointain est Saint Quinis au sommet de laquelle il y a un ermitage et une chapelle.

C'est sur le rail que le wagon doit être :

Le Président, vu de dos, observe les derniers instants de la manoeuvre. Le wagon va être posé au-dessus de la fosse afin que personne ne puisse tomber dedans. Cela ferait désordre.

Observez bien la roue du wagon, premier essieu à droite. Que voyez-vous ? Regardez bien.

La roue est à rayons. C'est le seul essieu à roues à rayons que nous ayons sur notre parc.

Le wagon N°3 est sur les rails, maintenant au Wagon N°2 :

Le premier wagon est bien sur les rails et l'on s'active pour accrocher les élingues au wagon N°2. Vous pouvez apercevoir les deux wagons couverts de l'Association.

Le wagon N°2 décolle de la remorque.

Le deuxième wagon se présente mieux pour la mise sur voie.

Il n'y a plus qu'à poser et le deuxième wagon sera en place :

Ce wagon n'est pas freiné. Il doit donc toujours être positionné entre deux wagons qui, eux, sont freinés. Observez bien les roues, il n'y a pas de sabots de frein.

Les trois wagons sont maintenant sur les rails. Les membres de l'Association sont ravis. Joël serre le frein à vis du wagon N°1 pour bloquer la rame. Les camions s'en retournent.

Les grutiers s'activent à replier leur grue alors que les camions quittent un à un le lieu.

Maintenant il faut remettre le dépôt en ordre :

Les trois wagons sont accouplés, le locotracteur Y6424 s'apprête à accoster pour le remisage des wagons sur la voie 3 du dépôt.

Ce fut une belle journée, bien remplie.

Pierre Quilliet