La contre performance du cadencement 2009

Dès connu les plan de circulation des TER entre Toulon et Les Arcs nous avons signalé une inadéquation de celui-ci avec les besoins (Voir Nos observations sur le cadencement TER 2008 )

Les résultats sont là pour confirmer nos craintes.

Voyons les résultats officiels communiqués par le Conseil Régional au cours du Comité de Ligne du 12 juin 2009  aux Arcs.

Comparons le bilan commercial du 1^er quadrimestre 2009 avec celui de 2008

Ligne Marseille – Les Arcs

Ligne Toulon – Les Arcs

 NC = non communiqué

Nous attendions beaucoup du cadencement, mais les résultats sur le terrain ne sont pas ceux qui étaient prévus. Puisque la Région pensait ainsi mieux adapter l'offre à la demande. Si la réponse n'est pas celle qui était escomptée, ce n'est pas le résultat d'une seule cause mais de plusieurs qui se cumulent.

 Nous en avons isolé quelques unes sans que cela soit exhaustif :

1. Inadéquation de l'offre,
2. Manque de fiabilité des l'exploitation,
3. Défaut d'accueil des voyageurs
4. Informations erronées,
5. Absence de contrôle.

Inadéquation de l'offre

Lors de la préparation du cadencement, nous avions attiré l'attention de la Région sur le fait qu'il fallait maintenir, le matin, les quatre TER cadencés à la demi-heure entre les Arcs et Toulon. Cela n'a pas été retenu.

À l'heure actuelle, les travailleurs qui commencent à 7 heures à Toulon ou à 8 heures à Marseille n'ont plus d'autre solution que la voiture particulière.

Les retours de Toulon vers les Arcs à H+44, entraîne une attente supérieure à la demi heure pour tous ceux qui terminent leur travail à H+00. Cette perte de temps cumulé chaque jour incite à utiliser un véhicule personnel.

Cette inadéquation est une cause importante. De la chute de fréquentation de 16% sur l'axe Toulon  - Les Arcs et de baisse de recette 3,36%

Manque de fiabilité de l'exploitation :

Quelques exemples non limitatifs.

*        Vous arrivez à Toulon par le  881469 (Départ de Marseille à 18h33) avec du retard, le TER 881673 pour Les Arcs est parti. Ce n'est pas à 20h30 que vous arrivez au Cannet des Maures, mais passé 22H40 par arrêt spécial du 17499.

*        Vous débarquez à 15h33 (avec en plus 10 minutes de retard) du TGV 6175 venant de Paris et vous comptez utiliser le TER 881657à 15h44. Ce dernier n'est pas affiché, le suivant à 16h44 non plus. La SNCF vous propose deux heures d'attente. Ce n'est pas sérieux.

Défaut d'accueil des voyageurs :

Sur la ligne, cinq haltes sont dépourvu d'accueil. Même les gares avec guichet sont fermées lors des passages des trains pour la vente des billets et l'information (Solliès-Pont, Le Cannet samedi et dimanche, etc.).

Les distributeurs de billets ne savent pas délivrer les titres de transport. Essayer d'acheter un Le Luc et Le Cannet – Nice en partant à 6h53 (TER 881652) du Luc. C'est impossible. Car il faut passer par Toulon et prendre le Lunéa 4625.

Informations erronées données aux voyageurs :

Le 27 juin 2009 trois jeunes attendent le TER 881652 passant à 6h53 au Luc pour Nice. Ils s'apprêtent à monter dans le train et demande au contrôleur (Agent commercial ?) de leur vendre des billets pour Nice. Ce dernier fait redescendre les trois jeunes leur disant d'attendre sur le quai en face. OUI, mais sur le quai d'en face il n'y aura pas de train car on nous refuse toujours un TER le matin de Toulon aux Arcs. C'est ainsi que la SNCF et la Région perdent des voyageurs.

Cela fera trois jeunes et futurs voyageurs écœurés de la SNCF.

Absences de contrôles :

La distribution par automate des billets n'incite pas à leur achat. Passer devant le guichet où il y a un agent de vente sans le billet en poche est incitatif à son achat.

Une fois monté dans le train sans jamais voir un agent de la SNCF n'incite pas non plus à régulariser la situation, puisque la sortie est libre.

Je peux donner mon cas puisque pour des raisons écologiques, je voyage presque exclusivement par le train que j'utilise deux à trois fois par semaines pour des trajets en moyenne de plus de 100 km avec changement deux à trois trains par parcourt. Eh bien je n'ai pas un trou dans un billet TER, ni TGV utilisé localement depuis le début de l'année. Pour quelle raison achèterai-je encore un billet ? L'amende coûte 35 €. Je serai encore gagnant à tout coup. Ce type de sport est très couramment pratiqué est région parisienne où la probabilité de se faire pincer est quasiment nulle.

À la FNAUT, nous sommes pour que les voyageurs soient en règle. Nous sommes pour un contrôle systématique des titres de transport dans les trains (TER compris). Or il n'y a pratiquement aucun contrôle. Si nous sommes contre la gratuité, il faut le don d'argent, nous sommes par contre opposés aux tarifs actuels qui sont excessifs. Il faut que les transports en commun soient attractifs.

Ce que nous demandons avec force.

1. l'adéquation de l'offre aux besoins.
2. Une vraie politique incitative au transport ferré qui respecte notre environnement.
3. La fin de la culture de conflit propre à la compagnie ferroviaire SNCF.
4. Une politique d'humanisation des TER, des gares et des haltes.
5. L'arrêt des suppressions fantômes des TER et le respect des correspondances sur les sections à faible offre (Toulon – Les Arcs).
6. Une information fiable et honnête.
7. Un contrôle systématique des billets dans tous les TER afin de modifier les habitudes de quelques voyageurs minoritaires.